Après deux jours de halte à Porto Santo, nous rallions Madère où vont nous rejoindre Philippe et Maïté à qui nous allons faire visiter l’île.

Nous louons une voiture et partons Ă  la dĂ©couverte. Première halte : cuisine locale ; nous avions dĂ©couvert l’annĂ©e dernière, un petit restaurant typique frĂ©quentĂ© par des locaux. C’est le meilleur indicateur qui soit. C’est l’occasion d’initier nos hĂ´tes aux lapas. Chez nous, on appelle ça chapeaux chinois, ou berniques. C’est servi avec une persillade tellement bonne, qu’on en oublie la consistance caoutchouteuse de l’animal. Quelques autres spĂ©cialitĂ©s de poulpe et autres sabre noir, accompagnĂ©es d’un « vinho verde », nous font envisager l’après-midi avec peu d’énergie.

Nous sommes Ă  Caniçal, non loin de la marina Quinta Do Lorde oĂą nous sommes amarrĂ©s. Ce port a Ă©tĂ©, jusqu’en 1980, un haut lieu de la pĂŞche Ă  la baleine ; Quand l’activitĂ© a du ĂŞtre abandonnĂ©e car interdite par les conventions internationales, la ville a Ă©tĂ© Ă©conomiquement sinistrĂ©e. Une reconversion du port baleinier en port commercial ne semble pas avoir tout rĂ©solu. Plusieurs quartiers semblent abandonnĂ©s, les boutiques fermĂ©es, des chantiers de construction abandonnĂ©s, la ville a beaucoup souffert.

Sur ces ruines, un musée de la baleine est né. Une architecture résolument moderne regardant vers l’avenir, mais on hésitait à y aller pour assister à une apologie de la destruction des baleines.

L’endroit est très surprenant. Bien sûr, on y encense les baleiniers qui risquaient leur vie au travail, mais surtout, on nous présente une grande diversité de mammifères marins à travers des films en 3D, des maquettes grandeur réelle et toute une documentation photographique. La durée théorique de la visite est 1h30, nous y avons passé plus de 2h. Passionnant.

Mais le mois de juin est aussi la pĂ©riode la pĂŞche au thon. Le port connaĂ®t alors un regain d’activitĂ©. Les thoniers arrivent des Açores. Ils ont pĂŞchĂ© au filet des petits poissons qu’ils conservent dans des viviers et qui leur servent d’appâts vivants pour attraper les thons. La pĂŞche se pratique avec de grandes cannes en bambou ; c’est artisanal et nĂ©cessite une nombreuse main d’œuvre.

Le débarquement des prises est contrôlé par des inspecteurs qui vérifient les tailles des poissons. A voir la quantité de poissons attrapés de la sorte, on se demande ce qu’il doit en être avec la pratique de la pêche industrielle, et quel est l’avenir des ressources.
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Madère, l’ile aux cents visages.

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A Santana, sur la cĂ´te Nord, on cultive des champs de lin pour fournir des tisserands artisanaux

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A Funchal, un fauconnier proposait aux touristes de se faire photographier avec un aigle royal juvénile. 7 kg la bête, à bout de bras, c’est impressionnant.
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Le Marché de Funchal, très animé, débordant de saveurs et de couleurs. IMG_8829.jpg

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Le jardin botanique présente les plantes endémiques, mais aussi la faune. Il est surprenant de voir des spécimens que l’on trouve en pot en pot chez nous, atteindre ici plusieurs mètres de haut.
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Madère, c'est fini. Philippe et Maïté ont rejoint leur Ariège profonde, non sans mal. Nous avons mis moins de temps pour rallier Porto Santo qu'eux, pour arriver à Toulouse! L'avion n'est pas toujours le moyen de déplacement le plus rapide, pour peu qu'une grève des aiguilleurs intervienne.
Maintenant, nous attendons une météo favaorable pour atteindre les Açores. Ce devrait être bon dimanche, après-demain.

Nous avons effectué les formalités de départ et sommes dans les starting-blocks.

J'en profite pour signaler, une fois de plus, la gentillesse des portugais insulaires; la capitainerie est fermée le week-end. Nous devons rendre la clé des sanitaires avant de partir et récupérer notre caution. Cette caution nous a été rendue et il nous a été demandé de déposer la clé dans la boîte à lettre. Belle confiance qu'on ne rencontre pas partout!

Il n'y a pas de doute, on reviendra.

Philippe